Mon jardin d’aromatiques en permaculture

Jardin d'aromatiques en permaculture - ©MCWeb.

Avoir à portée de main ses plantes aromatiques est une nécessité pour tout cuisinier qui se respecte. Persil, ciboulette, thym… plantés en bordure du  potager ou cultivés en pots offrent la garantie de disposer d’herbes fraîches et parfumées. Nous avons toujours cultivé des aromatiques dans nos différents potagers et j’en ai toujours beaucoup utilisé dans ma cuisine. Mais alors me direz-vous, pourquoi créer un jardin d’aromatiques en permaculture ?

Tester de nouvelles saveurs ou de nouvelles associations, trouver des condiments un peu inédits, disposer de plantes propres à la cuisine asiatique ou méditerranéenne imposent d’élargir l’éventail des plantes aromatiques. J’aurai pu bien sûr me contenter d’un carré du potager plus grand mais je m’intéresse à l’agroécologie* et aux méthodes de culture pérennes et respectueuses de l’environnement et de cet intérêt est né mon jardin d’aromatiques en permaculture.

Un projet de plusieurs mois

Quand on est l’épouse d’un jardinier hors pair, il est parfois difficile de trouver sa place dans le potager car chacun a son domaine d’activité, à moi les fleurs à lui les légumes. Mais, l’envie d’un espace dédié pour tester une autre forme de culture et pour répondre à mon besoin grandissant de plantes aromatiques m’a conduit à ce projet de création d’une butte-lasagne.

La butte-lasagne en cours de construction – ©MCweb.

Une butte-lasagne ?

Une butte lasagne est une butte permanente constituée de différents matériaux (bois, cartons, BRF, déchets verts, compost…) qui à terme constitue un sol riche et fertile permettant de cultiver très densément de nombreuses variétés de plantes. Cela permet également d’utiliser les déchets verts et surtout… cela facilite le travail du jardinier car la terre est moins basse !

Par contre, quand on se lance dans un tel projet, il faut savoir que cela demande un travail conséquent et que cela nécessite d’avoir suffisamment de matériaux dans l’environnement immédiat. Démarrée au mois d’août l’année dernière, les travaux de constitution de la butte se sont étalés pendant l’automne et l’hiver pour accueillir ce printemps mes premières plantations.

Les différentes phases de construction de la butte

Août 2019 :

Une fois choisi l’emplacement de la butte (un rectangle de gazon en partie ombragé), j’ai disposé sur la surface ainsi délimitée des cartons afin d’étouffer les mauvaises herbes en surface. Pendant deux mois, le carton a fait son travail et au mois d’octobre le rectangle de terre en était débarrassé.

Octobre 2019 : les gros travaux

Le plus gros des travaux a été effectué au mois d’octobre avec mon chéri qui m’a aidée à décaisser et a construit les bordures en bois. Pour les travaux suivants, mon fils Antoine m’a aidée à transporter les bûches de la première couche et à broyer branches et branchages pour faire du BRF. Ensuite, comme une grande, j’ai effectué le reste des travaux.

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Les différents phases des travaux d’octobre ont été les suivantes :

  1. Décaisser et mettre de côté la terre de surface
  2. Recouvrir la surface de bûches et morceaux de bois
  3. Combler les interstices avec du BRF (Bois Raméal Fragmenté)
  4. Recouvrir de branchages, déchets verts, feuilles
  5. Construire les bordures avec des planches de cuve à vin (l’assurance que le bois ne pourrira pas)
  6. Ajouter une couche de feuilles et feuillages suivi d’une couche de cartons sans encre.

Hiver 2019-2020

Le mois de novembre ayant été très pluvieux, c’est courant décembre que j’ai poursuivi les travaux. J’apporte alors une nouvelle couche de feuillages et déchets verts. La pluie limite toujours les travaux mais cela permet au substrat de commencer à  se tasser.

En janvier,  j’apporte les deux dernières couches, du fumier de cheval décomposé (bon, il semblerait que j’ai eu la main lourde…) et enfin la terre de de surface qui avait été mise de côté.

Début janvier, la construction de la butte est terminée. L’hiver pluvieux va permettre aux différents éléments de commencer à se décomposer et le sol de la butte se prépare à recevoir les premiers plants.

Place aux plantes aromatiques

Depuis le mois de mars, les plantes aromatiques trouvent petit à petit leur place dans la butte et, à ce jour, c’est une cinquantaine de variétés  qui peuplent la butte et d’autres coins du jardin. Je ne vais pas vous les décrire aujourd’hui mais nous y reviendrons dans un  prochain article car elles sont un élément essentiel de la cuisine.

Il n’y a pas de lourds travaux ce printemps si ce n’est organiser le désordre au regard de la densité de plantation. Je désherbe de temps en temps en laissant les mauvaise herbes sur place, elles participent à la constitution du sol.

Les plantations sont maintenant quasiment terminées et les plants sont suffisamment grands, je termine les travaux de printemps par le paillage de la butte ce qui limitera les arrosages ainsi que la pousse des mauvaises herbes.

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*En savoir plus sur l’agroécologie : Dictionnaire d’agroécologie (https://dicoagroecologie.fr/)

3 Comments

  1. Attention a la faim d’azote si les éléments ne sont pas décomposés suffisament à l’avance.
    Les lasagnes sont utiles dans des sols de très faible valeur, ou sus béton ou en ville sous reserve de recupérer le matériel

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